samedi 6 décembre 2008

Adrar


Adrar:


Identification d’un programme régional de développement et de lutte contre la pauvreté pour la Wilaya de l’Adrar septembre २०००



Geographies


L’origine étymologique de l’Adrar semble designer "une chaîne montagneuse", en langue berbère। On retrouve dans les écrits des historiens et dans la tradition orale, deux appellations pour designer l’Adrar mauritanien : "Adrar des Bafours", en référence aux bafours qui peuplaient cette région avant les invasions des Sanhajas et des Beni Hassan et "Adrar Tmar", métaphore suggérant l’appropriation de la Wilaya par son potentiel de production dattière.La Wilaya de l’Adrar couvre une superficie de 235.000 km2 soit 22,8% du territoire national, constituée de deux grands ensembles géomorphologiques : le baten à l’Ouest et au nord et le Dhar situé au dessus du plateau montagneux.La Wilaya de l’Adrar est limitée, au nord par le Tiris-Zemmour et le Sahara Occidental, à l’est par le Hodh El charghi et le Mali, au sud par le Tagant, le Trarza et le Brakna et à l’Ouest par l’Inchiri et Dakhlet Nouadhibou.L’ensemble de la Wilaya est situé au-dessus de la ligne Nouakchott-Tidjikja considérée comme la limite du climat sahélien (Isohyète 150 mm/an). L’Adrar appartient donc entièrement au climat désertique (50 à 150 mm de pluie par an), une grande partie de son territoire appartenant d’ailleurs au climat saharien


L’Adrar est une Wilaya administrative, dont la capitale est Atar. Elle comprend 4 moughataate (Atar, Ouadane, Chinguitti, Aoujeft) et 2 arrondissements (Choum et N’Teirguent).Les collectivités locales sont les communes urbaines au nombre de 4 Atar, Ouadane, Aoujeft, Chinguitti et les communes rurales au nombre de 7 Tawaz, Choum, Aïn Ehel Taya, Aïn Savra, Maden, El Medah et N’Teirguent.Les principaux services techniques, liés à l’économie rurale sont présents (TP, Hydraulique, Développement Rural, PGRNP, Projet Oasis) ainsi que les institutions à vocation socio-éducative (Santé, Education, Formation professionnelle). Une Région Militaire, l’EMIA, un Tribunal Régional, une compagnie de Gendarmerie, une Inspection de la Garde et une Direction Régionale de la sûreté, complètent les structures administratives. Certaines entreprises publiques (SONELEC, SOMAGAZ, SONIMEX) ou privées (Usine de conditionnement des dattes, agences de voyages, bureaux de change, banques, assurances) sont implantées dans la capitale régionale.
POPULATIONEN 1999, la population de l’Adrar était estimée à 73 825 habitants, les projections pour l’an 2000, tablant sur 77 567 habitants (statistiques de la DRASS cf. Rapport annuel 1999). C’est une population assez âgée, les adultes représentant 58%, où les femmes sont nettement majoritaires, comme c’est généralement le cas en milieu rural.La couverture sanitaire est de 70%, mais 93% de la population sont accessibles au traitement. Les consultations prénatales sont suivies à 33% et les accouchements à 43%.La couverture vaccinale des enfants de moins de 12 mois est de 28% au BCG, 33% au PDTC 3 et 17% contre la variole.Le taux brut d’analphabétisme est de 57,16%, nettement inférieur à la moyenne nationale (61,09%-ONS.95). Le taux de scolarisation est de l’ordre de 98% largement supérieur à la moyenne nationale (90%).RESSOURCESL’activité agricole se rapporte aux graers et aux oasis, où se pratiquent la pheniciculture et les cultures sous palmiers, essentiellement du maraîchage.L’Adrar compte 262 grara, totalisant une superficie de 4530 ha, sur lesquelles sont pratiquées les cultures traditionnelles de sorgho, blé, orge, niébé, pastèques. Réparti entre 53 Oasis recensées, le verger phenicicole de la Wilaya représente, près de 50% du total national.Le palmier dattier est le fondement de l’économie Oasienne. C’est le cordon ombilical, qui lie les populations au terroir et entretient l’attachement des originaires à leur Wilaya.Il permet le développement de diverses cultures sous palmier, procurant un appoint d’alimentation fort précieux et un complément de revenus améliorant sensiblement le niveau de vie des ménages. Parmi ces cultures sous palmier, le maraîchage occupe une place de choix, l’Adrar où cette activité est pratiquée, à une large échelle, depuis près d’un demi-siècle, étant leader incontestable.Par suite de l’insuffisance de son potentiel fourrager et du déficit pluviométrique, l’Adrar n’est pas vraiment une zone d’élevage. Son cheptel est estimé à 150.000 têtes de camelins, 60.000 petits ruminants essentiellement des caprins et seulement 60 bovins. Il est, cependant, sur les parcours de transhumance entre l’Est et la Wilaya de Tiris-Zemour connue pour la qualité de ses pâturages, ainsi que sur les axes traditionnels du commerce du bétail sur pied vers le nord.Malgré le déficit sévère en eaux de surface, la Wilaya dispose de ressources non négligeables d’eaux souterraines, notamment dans le Baten, principalement la moughataa d’Aoujeft où on constate même des indices d’excédents localisés, dans la dépression de Toungad, ainsi que des failles et filons à d’autres endroits. Des études hydrogéologiques, récemment effectuées par l’Union Européenne, sur la base de photos satellites, semblent indiquer l’existence d’importantes réserves d’eaux souterraines, bien que l’interprétation des résultats, ne soit pas encore achevée. L’étendue des bassins versants et le caractère prononcé des pentes d’écoulement, génèrent d’énormes quantités d’eaux de ruissellements (200 millions de m3 à Aoujeft, 70 millions de m3 à Atar) très peu valorisées malheureusement.La Wilaya dispose d’un important potentiel en énergies renouvelables, grâce à une bonne durée d’ensoleillement (9,2 h par jour) et aux caractéristiques physiques du vent (permanence, force 2 à 6 m/s, unidirectionnalité…), qui doit être mis en valeur pour favoriser son développement économique et son progrès social.En matière de ressources minières, seul le gisement de pierres ornementales de Choum est en début d’exploitation. Mais il y a, selon toute vraisemblance, des possibilités dans l’arc des Mauritanides (moughataa d’Aoujeft) associées aux recherches d’or et de diamant et sans doute ailleurs, comme en témoigne le nouvel intérêt des sociétés minières, qui ont sollicité des permis de recherche, pour engager des campagnes de prospection.La qualité et la beauté des pierres, offrent également des possibilités d’exploitation semi-industrielle de carrières de pierres de taille.INFRASTRUCTURESLa route bitumée Nouakchott-Atar, passant par Yaghref et Aïn Ehel Taya, est le véritable poumon économique de la Wilaya. La route Atar- Choum, qui sera bitumée à l’horizon 2002, fait la jonction avec le nord industriel (Nouadhibou, Zoueïratt) à travers la voie ferrée et servira d’ouverture vers les pays du Maghreb.Les routes en terre améliorée, Atar-Chinguitti et Atar-Ouadane, par la passe bitumée de Ould Ebnou, désenclavent les 2 villes historiques, riche patrimoine culturel de la Wilaya qui sont les leviers d’un tourisme en début d’essor.L’aéroport d’Atar contribue à la desserte de la Wilaya et surtout facilite les flux du tourisme. Chinguitti dispose d’une piste d’atterrissage.La Wilaya est assez bien dotée en infrastructures scolaires : 115 écoles fondamentales totalisant 407 salles de classes, 5 lycées et collèges, un CFP et un lycée privé, de type original avec des résultats exceptionnels à Maaden.Dans le domaine de la santé, la Wilaya dispose d’un hôpital régional de 50 lits doté de 5 services spécialisés, de 4 centres médicaux sociaux, de 19 postes de santé et 21 Unités de Soins de Base (USB).En matière d’électricité, Atar dispose d’une Centrale diesel et d’un réseau public Sonelec, la Centrale de Chinguitti, construite par la Libye, qui n’avait jamais été mise en service, fonctionne actuellement en sous capacité, grâce à la récupération des groupes qui avaient servi au tournage du film Fort Sagan. Choum et Ben Ameïra, sont alimentés par les installations de la SNIM.Dans le domaine de l’adduction d’eau, Atar dispose d’un réseau public Sonelec, alimenté à partir des forages de Teyarett, mais la couverture des besoins de la ville est insuffisante. Au total, 12 AEP villageoises, avaient été réalisés en 1986 par l’Arabie Saoudite, dont certaines fonctionnent toujours, mais dans un mauvais état d’entretien. En tout, la wilaya dispose de 231 points d’eau dont 105 sondages de reconnaissance, 19 forages équipés, 67 puits cimentés et 33 puits traditionnels non cimentés (cf- Commission agriculture).

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